De la frontière franco-allemande à la frontière franco-luxembourgeoise
Deux témoins de l'évolution du tracé de la frontière française avec l'Allemagne puis le Luxembourg. A gauche, une vieille borne en pierre entre Audun-le-Tiche (Moselle) et Villerupt (Meurthe-et-Moselle), sur laquelle sont gravées les lettres F et D, indique l'ancien tracé de la frontière entre la France et la Prusse puis l'Allemagne.
A droite, il s'agit d'un ancien bâtiment de la douane d'Audun entre la France et le Luxembourg, désaffecté suite à l'ouverture des frontières de l'espace Schengen[1].
Complément :
L'Alsace et la Moselle furent annexées jusqu'en 1918 par les Prussiens suite au traité de Francfort signé le 10 mai 1871 après la défaite française, de même que de 1940 à 1944 par l'Allemagne nazie, au cours de la Seconde Guerre mondiale. Renommée Deutsch-Oth, la commune d'Audun-le-Tiche a été marquée par ces deux périodes d'annexion, à l'image de certains bâtiments marqués par l'architecture germanique.
Depuis, la frontière franco-luxembourgeoise, longue de 73 km, a retrouvé son tracé initial et traverse des bassins de vie transfrontaliers, notamment dans sa partie occidentale, entre Longwy et Audun-le-Tiche, où les flux pendulaires de travailleurs frontaliers et les densités démographiques et urbaines sont particulièrement élevés.
Les services douaniers, désormais “volants”, ont quitté les locaux installés aux points de franchissement de la frontière. L'ouverture des frontières promulguée par la convention de Schengen, en 1985, a été pour la première fois mise en pratique le 26 mars 1995 par l'Allemagne, la Belgique, la France, le Luxembourg, les Pays-Bas, l'Espagne et le Portugal.
Photographie : L. Del Blondo - Commentaire : L. Del Blondo