Flirey : l'ancien village, détruit au cours de la guerre de 1914-1918
A quelques centaines de mètres à l'est du village actuel de Flirey se trouvent, de part et d'autre de la route Pont-à-Mousson – Saint-Mihiel, les quelques éléments qui subsistent de l'ancien village détruit. Le principal vestige, l'église est visible au centre du cliché aérien, avec ses murs latéraux et l'abside restés debout. Au premier plan dans le coude de la route, on voit l'égayoir. Les photos au sol montrent les murs en ruines et quelques piliers effondrés dans ce qui était la nef de l'église, ainsi que le lavoir-abreuvoir situé près de l'égayoir.
Complément :
Tandis que le village reconstruit est situé à quelques centaines de mètres sur le plateau, son nouveau cimetière a été ouvert sur le tertre à proximité de l'ancienne église (on l'identifie sur la photo aérienne à sa forme quadrangulaire, à gauche des ruines), tandis qu'il ne reste que quelques tombes du vieux cimetière, de l'autre côté de l'église.
La guerre de 1914-1918 a provoqué des destructions considérables dans les campagnes lorraines, surtout à proximité de la ligne de front qui traverse la région de l'Argonne à Saint-Dié : de nombreuses communes sinistrées (plus de 300 en Meurthe-et-Moselle ou dans la Meuse), une dizaine de « villages morts pour la France ». Ceux-ci n'ont pas été reconstruits (9 dans la « zone rouge[1] » de Verdun, 2 près de Pont-à-Mousson). Il n'en reste plus que quelques vestiges (quelques pans de murs, un abreuvoir...), leur site est marqué par une chapelle et des monuments commémoratifs érigés après la guerre. Très peu de villages ont, comme Flirey, été déplacés lors de la reconstruction (Fey-en-Haye -54-, Vauquois, Montfaucon -55-), en général à moins d'un km, ceci en raison d'un site primitif médiocre (forte pente, vallon humide) ou d'un déblaiement trop difficile.
Photographie aérienne : A. Humbert et C. Renard-Grandmontagne
Photographie au sol : D. Brion
Commentaire : E. Arnould