La place forte de Toul
Après le traité de Ryswick en 1697, le rôle stratégique de Toul se renforce avec le contrôle de la Moselle mais également les communications entre l'Alsace et la Champagne. Elle est ainsi une des dernières places remaniées par Vauban[1] en 1700. Après la défaite de 1870 et l'annexion de la Moselle, elle est intégrée comme camp retranché au système défensif de Séré de Rivières[2] du XIXe siècle. Déclassée en 1931, Toul restera jusqu'à récemment une importante ville de garnison.
Complément :
Au début du XVIIIe siècle, Vauban remplace l'enceinte médiévale par une nouvelle au tracé polygonal à neuf bastions[3]. Un quartier nouveau présentant un plan aux rues géométriques est également construit au sud de la ville. Malgré les destructions de la dernière guerre, il est encore visible au premier plan du cliché. Par ailleurs, un canal par dérivation de la Moselle permettait de renforcer la défense de la place forte. Délimité par les fortifications et dominé par la cathédrale, le centre historique compact s'oppose nettement aux extensions plus récentes tels les grands ensembles et zones pavillonnaires. Devenue une place de première ligne après l'annexion de la Moselle en 1871, Séré de Rivières transforme Toul en camp retranché qui ferme au sud le rideau défensif des Hauts de Meuse qui s'étend jusqu'à Verdun. S'appuyant sur plusieurs forts détachés dont celui de la butte du Mont Saint-Michel, visible à l'arrière plan sur le cliché, il est renforcé vers l'est par trois forts d'arrêt proches de la ville de Nancy qui n'est pas fortifiée. Classées monument historique, les fortifications ont été restaurées tel le bastion de Moselle visible au premier plan du cliché.
Photographie : A. Humbert - Commentaire : E. Chiffre