Nécropole nationale de Montauville – cimetière militaire du Pétant
Ce cliché est pris depuis la RD958 à environ 4 km à l'ouest de Pont-à-Mousson, vers le nord-est. Un vaste cimetière militaire français (62 000 m2) aux impressionnants alignements de tombes blanches, mât porte-drapeau au centre, s'étend sur le versant nord d'un vallon incisé dans le plateau de revers de la côte de Moselle (la Haye). Au sommet du plateau, la Forêt domaniale du Bois-le-Prêtre, invisible ici, fut le lieu de combats répétés en 1914-1915 pour tenir cette hauteur dominant la rive gauche de la Moselle sur le flanc sud du saillant de Saint-Mihiel.
Complément :
Cette nécropole nationale[1] comporte deux parties.
Dans la partie supérieure du versant, où l'on peut voir l'entrée nord, ont été regroupés, entre 1920 et 1936, plus de 5 000 soldats tués pendant la Première Guerre mondiale dans le secteur du Bois-le-Prêtre (un cimetière y est créé en 1915) et dans la région de Pont-à-Mousson. Le secteur a connu de violents combats dès septembre 1914 pour le contrôle de cette crête. Sur un front de quelques km de large, des assauts répétés pour la conquête des tranchées adverses firent plus de 7 000 victimes de chaque côté entre l'automne 1914 et l'été 1915. Sur la même ligne de front, juste à l'ouest, trois villages situés sur le plateau de Haye dominant la Woëvre ont été anéantis : Fey-en-Haye (reconstruit à moins d'un km), Regniéville et Remenauville (non reconstruits).
Dans la partie inférieure du cimetière ont été regroupées des victimes de la Seconde Guerre mondiale (8200 Français et plus de 100 étrangers) : prisonniers de guerre morts en captivité en Allemagne et en Autriche, combattants de 1939-40 exhumés de cimetières de Meurthe-et-Moselle, prisonniers de guerre du camp de Rawa Ruska (Ukraine). Au centre se trouve le Monument de l'exil, mémorial de la captivité.
Photographie : D. Brion - Commentaire : E. Arnould