La diversité des paysages nancéiens
Ce cliché de Nancy et son croquis d'interprétation sont complétés par une série de photos au sol. Les rues étroites, minérales et sinueuses de la ville vieille, celles bien alignées et bordées d'hôtels particuliers du XVIIIe ou d'immeubles ouvriers du XIXe, les infrastructures ferroviaires qui relient la ville au reste du pays, les bâtiments à l'architecture originale et parfois décriée (ici l'Ecole d'Architecture) et enfin les immanquables lotissements sont quelques-uns des visages de la ville.
Complément :
Le cliché permet d'apprécier la succession des auréoles urbaines qui forment la diversité des paysages urbains. Il permet aussi d'observer certains bouleversements typiques des centres-villes. Au premier plan, les abords de la gare ont été radicalement transformés dans les années 1970 lors de la mise en place d'une politique de rénovation urbaine. Depuis, la tour Thiers domine ce quartier Art Nouveau. Quatre de ces tours devaient encadrer la place devant la gare. Face à l'opposition des habitants, la municipalité abandonna ses projets de destructions. Un restaurant, l'Excelsior, et un grand magasin, aujourd'hui le Printemps, furent sauvés et sont désormais des emblèmes de la ville.
Dans le quartier Saint Sébastien (à droite), au tout début des années 1960, la population fut relogée en périphérie dans les grands ensembles tout neufs. Les vieux immeubles furent rasés puis remplacés par des tours devant assurer des fonctions de service supérieur à l'image des CBD (central business district) nord-américains. La sky line[1] de la ville s'en retrouve largement transformée. Actuellement avec l'arrivée du TGV et à l'heure du développement durable la municipalité entreprend un nouveau remaniement de ces quartiers.
Document et commentaire : V. Bertrand