Propriétés Mécaniques et Physiques des Sols
Chapitre 1. Quelques notions générales
Chapitre 2. Etude des constituants élémentaires des sols
Chapitre 3. étude de l'état des sols
Chapitre 4. Classification des sols
Chapitre 5. Compactage des sols
Chapitre 6. Contraintes dans les sols
Chapitre 7. L'eau dans le sol
7.1. Les formes de l'eau dans le sol
7.2. Remontées capillaires au dessus de la nappe
7.3. Mouvements de l'eau dans les sols : généralités
7.4. La perméabilité
7.5. Charge hydraulique/gradient hydraulique
7.6. Caractéristiques de l'écoulement
7.7. La loi de Darcy
7.8. Mesure du coefficient de perméabilité au laboratoire
7.9. Le cas des sols stratifiés
7.10. Effets mécaniques de l'écoulement de l'eau
7.11. Réseaux d'écoulement : éléments de base
7.12. Construction d'un réseau d'écoulement par méthode graphique
7.13. Réseau d'écoulement et stabilité aval d'un rideau de palplanches
7.14. Construction d'un réseau d'écoulement par la méthode de la relaxation
7.15. Analogie électrique
7.16. Résolution numérique des problèmes d'hydraulique des sols
Chapitre 8. Déformation des sols
Chapitre 9. Résistance au cisaillement
Annexes
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7.2. Remontées capillaires au dessus de la nappe

Les phénomènes de capillarité découlent de l’existence d’une tension superficielle des fluides qui se développe aux interfaces avec un autre matériau. Si l’on considère un tube de verre (fig. 7.2) de faible section, les forces d’adhésion qui se développent entre la paroi du tube et l’eau entraînent une remontée de l’eau dans le tube et la formation d’un ménisque . La hauteur atteinte par l’eau sera inversement proportionnelle au diamètre du tube d :

 (équation 7.2.a) ;

où T est la tension capillaire, ρw la masse volumique de l’eau, g l’accélération de la pesanteur et d le diamètre du tube.

Figure 7.2 : Tube capillaire et pressions correspondantes

En prenant les valeurs des différents paramètres à 20°, l’équation 7.2.a donne :

 si d est mesurée en mm.

Pour un tube propre de 0,1 mm de diamètre, la hauteur d’ascension capillaire est donc de 0,3 m.
Au dessus du niveau de l’eau libre sur la figure 7.2, se développe une pression d’eau négative.

(équation 7.2.b).

Les sols contiennent des pores dont la dimension est proportionnelle au d10 (diamètre efficace), ces pores constituent un réseau et peuvent être assimilés à des tubes capillaires, toutefois, leur forme ne correspond pas évidemment à des tubes capillaires continus.

On propose (Terzaghi et Peck, 1967) de déterminer empiriquement la hauteur de remontée capillaire de la zone saturée au moyen de la formule suivante :

 (équation 7.2.c).

Où hc et d10  sont en mm, C est une constante comprise entre 10 et 50 mm2 et e l’indice des vides, ce qui donne le tableau 7.1.

Type de sol

hc (m)

Gravier

0,01 – 0,05

Sable

0,1 - 1

Silt

2 - 10

Argile

10 - 30

Tableau 7 .1 – Types de sol et remontée  capillaire (Terzaghi et Peck, 1967)

A titre de comparaison, le tableau 7.2 est proposé par Hansbo (1975), les valeurs sont pratiquement similaires.

Sols

État lâche

État compact

Sable grossier

0,03 – 0,12 m

0,04 – 0,15 m

Sable moyen

0,12 – 0,50 m

0,35 – 1,10 m

Sable fin

0,3 – 2 m

0,4 – 3,5 m

Silt

1,5 – 10 m

2,5 – 12 m

Argile

> 10 m

> 10 m

Tableau 7.2 – Hauteur de remontée capillaire et types de sol (Hansbo, 1975)

On retiendra que dans les sols grossiers de type gravier, la hauteur de remontée capillaire est quasi nulle, alors que dans les argiles, elle peut être très importante si le milieu est continu.

Noter également que lorsqu’on abaisse le niveau de la nappe dans un sol par rabattement de la nappe, le sol ne passe pas de l’état saturé à l’état sec, car une partie de l’eau reste solidaire des grains du sol. La figure 7.3. illustre de manière schématique la répartition de l’eau dans le sol au dessus de la nappe lorsqu’il y a abaissement du niveau de la nappe (ligne A)  et « pure » remontée capillaire dans un sol initialement sec (ligne B). Il s’agit là des 2 extrêmes possibles des situations de l’eau capillaire.

Figure 7.3 : Eau capillaire dans un sol

Enfin, au dessus, de la zone saturée par capillarité, il y a encore des remontées capillaires qui entraînent une saturation partielle, on peut calculer la hauteur correspondante avec une formule empirique similaire à l’équation 7.2.c.

           où d60 est le diamètre correspondant à 60 % du passant.

La figure 7.4 schématise ces différentes hauteurs et donne une vision globale de l’eau dans le sol au dessus du niveau de la nappe.

Figure 7.4 : Une vision schématisée de l'humidité du sol au-dessus de la nappe

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