Des villes transfrontalières industrielles et minières.
Cette carte postale de la fin des années 1950 offre un aperçu du nord du bassin ferrifère, transfrontalier, à cheval sur la Lorraine et l'agglomération luxembourgeoise d'Esch-sur-Alzette (arrière plan). Comme l'illustrent les nombreuses cheminées et autres infrastructures industrielles, cet espace urbain transfrontalier a vécu au rythme des mines et usines sidérurgiques durant plus d'un siècle, avant que la crise de la sidérurgie sacrifie les usines françaises et conduise les Luxembourgeois à moderniser leurs installations, modifiant ainsi les paysages industriels et urbains.
Complément :
L'expansion industrielle d'Audun-le-Tiche (premier plan) a engendré un développement spectaculaire de la commune à partir de la fin du XIXe siècle. L'essor de ses mines et de son usine s'est accompagné de la création de cités ouvrières[1], de deux gares, d'écoles, de commerces, de banques, ... En bref, le village est devenu une véritable ville sous l'impulsion de l'industrie sidérurgique et minière.
L'arrêt de l'usine d'Audun-le-Tiche en 1964, puis les fermetures de ses trois mines (la dernière en 1997) ont provoqué un déclin démographique et l'effondrement du tissu économique local. Aujourd'hui, les cités ouvrières construites sur les versants et quelques éléments comme l'ancien bâtiment de la centrale des soufflantes[2] et un chevalement[3] de mine témoignent de ce prestigieux passé industriel.
Grâce à l'attractivité grand-ducale, le vaste emplacement que l'usine a libéré au centre d'Audun-le-Tiche retrouve depuis peu une seconde vie avec la Zone d'Aménagement Concerté[4] (ZAC) de l'Alzette, où ont été bâtis des petits collectifs de trois ou quatre étages, accompagnés de commerces et de services. La commune a ainsi reconquis son centre mais dépend à présent du dynamisme économique luxembourgeois.
Edition CIM Document fourni par Roland Gambioli (collectionneur particulier)
Commentaire : L. Del Biondo