Une région frontière et industrialo-urbaine
Les villes lorraines forment un réseau urbain[1] atypique qui allie une métropole bicéphale à un semis de villes[2] bien hiérarchisé et réparti sur le territoire, et à une succession de bassins industrialo-urbains, tantôt nés de la mine (fer, sel ou charbon), tantôt de l'eau dans vallées textiles vosgiennes. L'alignement méridien de la métropole et des bassins ferrifères constitue l'axe mosellan aussi appelé Sillon Lorrain, cœur économique dense qui s'appuie sur un axe multimodal d'envergure européenne.
Complément :
Par sa métropole et ses conurbations industrialo-urbaines, la Lorraine intègre la dorsale européenne, cœur économique, urbain, dense (plus de 200 hab./km²), riche, bien équipé, dynamique, et attractif. A l'inverse, ses espaces ruraux et le reste de son réseau urbain rattachent la région à la diagonale du vide, espace rural, agricole, peu peuplé (avec des densités souvent inférieures à 10 hab./km²), vieillissant et en déprise. Ce contraste est source d'enjeux forts dans les campagnes périurbaines ; enjeux qui se renforcent à proximité des frontières du fait du différentiel économique : le nombre des frontaliers va grandissant et l'étalement urbain de Luxembourg ou de Sarrebruck gagne largement le nord de la Lorraine.
Document et commentaire : V. Bertrand