La Croix de Metz à Toul
Comme les autres camps américains des armées de terre, la Croix de Metz devint dès 1968 une zone industrielle en l'état. Elle a conservé de son passé militaire une desserte ferroviaire maintenant abandonnée et des bâtiments préfabriqués devenus vétustes faute d'entretien. D'autres ont été rasés comme en témoignent les traces plus sombres au sol. A la sortie nord de Toul, elle a permis l'exurbanisation[1] d'entreprises locales et nancéiennes, mais aussi l'implantation de nouveaux établissements tel Kléber.
Complément :
L'ancienne occupation par les Forces Alliées américaines se manifeste aussi discrètement par la conservation de quelques noms de rue (rue de l'Escadrille des Cigognes, rue des États-Unis). Pendant plusieurs décennies, le principal employeur de la zone industrielle fut Kléber implanté dans les longs bâtiments repérables sur la photographie. Cette filiale de Michelin a fermé définitivement ses portes en décembre 2008, supprimant 826 emplois et générant une nouvelle friche industrielle. Depuis, plusieurs projets de réindustrialisation ou de réoccupation du site ont été annoncés dans la presse régionale, tels qu'un centre européen de valorisation de produits en fin de vie, un centre d'appel (Acticall) qui a commencé son activité en avril 2009 et qui prévoit, à moyen terme, la création de 126 emplois.
De l'autre côté de la route rectiligne Toul-Pont-à-Mousson a été aménagée, en 1975, sur d'anciennes terres agricoles, une petite zone d'activités dénommée la Croix d'Argent.
Photographie : A. Humbert et C. Renard-Grandmontagne - Commentaire : C. Renard-Grandmontagne