Marville : le schéma standard d'une base aérienne
Une base aérienne de l'OTAN[1] est une vaste emprise (400 à 500 ha) dont le schéma standard inclut :
une piste de 2 400 m à 2 850 m.
trois marguerites[2] de forme le plus souvent elliptique qui sont les aires de stationnement et de ravitaillement des avions.
des équipements : tour de contrôle, caserne des pompiers, hangars de maintenance, dépôt de munitions.
une zone de vie, dans l'espace boisé (centre gauche), rassemblant château d'eau, chapelles, cinéma, snack-bar, hôpital (40 lits) doublé d'une maternité.
Complément :
Aménagé sur l'emplacement d'un ancien petit terrain d'aviation allemand de la Première Guerre mondiale, cette base ne fut ouverte qu'en 1955.
Pour les pilotes des appareils à réaction et des avions-cargos gros porteurs de la RCAF (Royal Canadian Air Force) et de l'US Air Force, la forme et la disposition des marguerites constituaient le repère visuel de leur base. La disposition des alvéoles (16 à 18) autour de ces formes plus ou moins circulaires avait pour but d'éviter la destruction d'un trop grand nombre d'appareils à la fois par un chasseur-bombardier ennemi. Les avions y étaient ravitaillés par le pipe-line de l'OTAN en provenance de Donges.
En 1961, Marville est choisi comme terminal de la ligne internationale vers Trenton (Ontario) pour assurer les mouvements intercontinentaux des militaires et de leurs familles. Un véritable aéroport doté d'une aérogare et d'un terminal-passagers cohabitait alors avec les installations militaires. La navette Marville-Trenton effectuait deux allers-retours hebdomadaires. Marville pouvait être considéré comme un hub puisqu'y étaient établies de nombreuses correspondances en direction de l'Allemagne, de la Sardaigne et de la Grande-Bretagne.
Photographie : A. Humbert et C. Renard-Grandmontagne - Commentaire : C. Renard-Grandmontagne