Une centrale solaire sur l'ancienne base de Toul-Rosières-en-Haye ?
Sur le plateau, entre la route Toul-Pont-à-Mousson et le bois de la Côte de Haye en partie défriché, la base de l'US Air Force construite à partir de 1951 a eu une histoire aéronautique très riche. Reprise, en 1967, par l'armée française, la base aérienne 136, fermée à la circulation dès 2000, a été officiellement désaffectée en 2004. La presse parue début 2010 regorge d'articles annonçant le projet d'investissement d'EDF-E.N. pour aménager sur 140 ha « la plus grande centrale solaire au monde » : 143 MW.
Complément :
L'objectif fixé par l'Union Européenne, 20 % d'énergies renouvelables dans la consommation d'énergie en 2020, repris par le Grenelle de l'Environnement, et l'adoption des plans territoriaux Énergie-Climat semblent avoir déclenché, chez les opérateurs privés et publics, nationaux et étrangers, une frénésie de recherches de terrains disponibles pour implanter des parcs photovoltaïques. Les anciennes bases de l'OTAN[1], vastes friches durablement ignorées, en deviennent dignes d'intérêt malgré un ensoleillement moindre en Lorraine, compensé cependant par un prix d'achat supérieur du kWh (majoration de 18 % garantie jusqu'en 2012). EDF Énergies Nouvelles devrait investir 434 millions d'euros dans ce vaste champ de panneaux voltaïques loué à l'État pour une durée emphytéotique de 22 ans.
La filiale d'EDF devrait déposer la demande de permis de construire avant l'été 2010 et les travaux de dépollution et de désamiantage des bâtiments pourraient débuter fin 2011. L'aménagement nécessiterait la création de 150 emplois, mais ensuite la gestion de la centrale ne mobiliserait plus qu'une quinzaine de salariés.
Photographie : A. Humbert et C. Renard-Grandmontagne - Commentaire : C. Renard-Grandmontagne