Les anciennes bases de l'OTAN en Lorraine
La Lorraine est la région française qui a accueilli le plus grand nombre de bases. Elle possédait 6 bases aériennes principales permanentes : deux réservées aux forces canadiennes, les 4 autres à l'US Air Force. De plus s'y ajoutaient des bases aériennes secondaires de dispersion, utilisables temporairement par les différentes forces alliées de l'OTAN[1] sans préférence.
L'héritage se compose aussi de camps des armées de terre souvent moins étendus, viabilisés et comprenant de nombreux bâtiments.
Complément :
Toutes les bases aériennes, aménagées en un temps record, sont reconnaissables par un schéma standard.
Les constructions des camps des armées de terre servaient de dépôts par exemple Nancy General Depot en Forêt de Haye et/ou abritaient différentes activités venant en appui aux troupes alliées stationnées dans le Nord-Est de la France.
C'est ainsi que les installations du camp de Chicago, à Verdun (Domange, 2000) hébergeaient surtout deux services essentiels pour une grande partie de l'ADSEC, la boulangerie et la blanchisserie « la plus grande et la plus moderne d'Europe conçue pour les quelque 10 000 hommes de troupes de Metz, Toul, Nancy, Trois Fontaines (à Robert-Espagne), Châlons-sur-Marne, Étain... ».
Cette période finalement brève (début des années 1950 – milieu des années 1960 ; le printemps 1967 étant la date ultime de l'évacuation totale de toutes les bases par les Forces Alliées) a été pour toutes les localités les ayant accueillies d'ailleurs de gré ou de force et leurs voisines une période de prospérité économique et d'échanges. A la fin des années 60, toutes ces installations constituent des friches militaires dont le recyclage est à envisager.
Document et commentaire : C. Renard-Grandmontagne