Grostenquin : de la base canadienne à un nouvel usage militaire
Aménagée en un temps record à partir de 1951, sur des terres agricoles humides (392 ha), la première base canadienne à entrer en service sur le continent européen inclut une piste, orientée NO/SE, de dimensions standardisées (50 m par 2 400 m). En avant, une des trois marguerites[1], ici de forme hémicyclique, composée de 16 alvéoles pour permettre le stationnement des avions d'un escadron. Évacuée dès 1964, cette base fantôme est néanmoins discrètement utilisée pour d'autres usages par l'armée française.
Complément :
Comme toutes les bases de l'OTAN[2], elle fut financée par les Forces Alliées et réalisée par des entreprises françaises. Aux standards de construction de l'OTAN, les bases canadiennes disposent, en plus, de cinq abris anti-atomiques enterrés supplémentaires.
Au Wenheck (SE de Saint-Avold) extérieur au cliché, la Défense canadienne a aménagé, de 1953 à 1955, une cité composée de barres offrant 443 appartements, d'une école de 17 classes et d'un terrain de baseball.
Photographie : A. Humbert et C. Renard-Grandmontagne - Commentaire : C. Renard-Grandmontagne