Longuyon
La photographie prise vers le nord-est met en évidence, de façon remarquable, le site de confluence de Longuyon : confluence fluviale, celle de la Chiers et de la Crusnes mais aussi carrefour ferroviaire dont l'expression est le triage qui occupe une place considérable dans la partie droite du cliché. Il semble que ce site ait été mis à profit dès l'Antiquité par les Romains. Ceux-ci y auraient établi un « long gué » dont l'expression serait à l'origine du nom de la cité.
Complément :
La ville plusieurs fois détruite au cours de son histoire s'inscrit dans un large méandre[1] de la Crusnes, dont on suit le tracé depuis le bord inférieur de la photographie ; cette dernière rejoint la Chiers, qui arrive du nord, sous le viaduc du chemin de fer dont on reconnaît l'arcature. Si les quartiers modernes ont eu tendance à s'installer sur le plateau, les fonctions urbaines et les activités sont bien concentrées au fond de la vallée avec, en particulier, celles qui sont liées au chemin de fer. Ce carrefour a eu une importance essentielle quand les mines de fer du bassin de Briey étaient en relation avec le bassin industriel de Valenciennes. Ce rôle de pivot a perdu de son importance avec l'électrification de la ligne Thionville-Valenciennes, en 1956, puis avec la fermeture des mines de fer. Longuyon est en marge du bassin sidérurgique lorrain, même si la ville a possédé des forges dans la période préindustrielle entre le XVIIe et le XIXe s. Depuis le Seconde Guerre mondiale, la cité a connu des variations démographiques spectaculaires qui s'expliquent par le séjour de la colonie canadienne durant la dizaine d'années qu'a duré l'activité de la base aérienne de l'OTAN de Marville.
Photographie : A. Humbert et C. Renard-Grandmontagne - Commentaire : A. Humbert
