Les minières de « fer fort » de Saint-Pancré
Saint-Pancré (Meurthe-et-Moselle) – La photographie représente une cavité karstique[1] (une “ruelle”) du calcaire bajocien[2] autrefois remplie de minerai de fer (le “fer fort[3]”), en grains ou en plaquettes. Le remplissage de minerai de fer, enrobé par une gangue d'argile et de sable, a été consciencieusement vidé par les mineurs et été ensuite acheminé vers les lavoirs implantés à proximité. Les minières de Saint-Pancré qui renfermaient un minerai d'excellente qualité ont été abandonnées en 1865.
Complément :
Les climats chauds et humides du Crétacé inférieur[4] et/ou de l'Eocène[5] ont favorisé de puissantes altérations ayant donné naissance à des minéraux secondaires, notamment des argiles[6] et des oxydes et hydroxydes de fer, qui ont été piégés dans les paléocavités[7] karstiques des calcaires du Bajocien[8].
Connu sous le vocable de “fer fort”, ce minerai a fait l'objet d'une exploitation intensive du Moyen Âge à la fin du XIXe sur deux sites principaux : celui de Saint-Pancré et celui de la Borne de fer à Aumetz (Moselle). Sa forte teneur en fer et son absence de phosphore en ont fait un minerai très recherché par les anciennes forges et les fourneaux implantés à proximité : le Dorlon et Buré-la-Forge.
Photographie : J -P. Fizaine - Commentaire : J -P. Fizaine