Extraction de la « minette » : puits de mine à Audun-le-Tiche
Puits Saint-Michel à Audun-le-Tiche (Moselle). Les étages de l'Aalénien[1] et du Toarcien[2] ont présenté un intérêt industriel considérable car ils renfermaient l'un des gîtes de minerai de fer les plus importants au monde : celui du minerai de fer oolithique[3] lorrain appelé “Minette[4]”. Après une durée d'exploitation d'environ un siècle et demi, les mines de fer de Lorraine ont peu à peu cessé d'être exploitées : la dernière à avoir fermé, en 1997, est celle des Terres Rouges à Audun-le-Tiche.
Complément :
Le bassin ferrifère septentrional est le plus important de par la puissance des couches : moins de 10 m dans la partie ouest du bassin de Longwy, jusqu'à une vingtaine de mètres dans sa partie est. On distingue, de haut en bas, une série de couches qui ont reçu la terminologie utilisée par les mineurs. C'est ainsi pour l'Aalénien, plus calcaire : couches rouge, jaune et grise (la plus riche), et pour le Toarcien plus siliceux[5] : couches rouge, jaune, grise, noire et verte.
Le terme de minette, est un diminutif du mot mine, à cause de la teneur faible en fer (de 28 à 34 % d'oxyde de fer) et de la haute teneur en phosphore (0,5 à 1 %). C'est à cause de la présence du phosphore que la minette lorraine n'a pu être véritablement exploitée qu'au milieu du XIXe siècle, après la mise au point du convertisseur Thomas[6], permettant une déphosphoration efficace.
L'exploitation du minerai aalénien sur le plateau est réalisée essentiellement par puits. Seuls quelques sites où le minerai affleure permettent une exploitation à ciel ouvert : c'est le cas, notamment, sur le territoire des communes de Saulnes, Hussigny, Rédange et Russange.
Photographie : J -P. Fizaine - Commentaire : J -P. Fizaine
