Nom + pronom personnel complément (expression de la possession)
En créole martiniquais, on met un trait d'union entre le nom et les pronoms personnels compléments, comme suit :
Frè-mwen malad. (MAR. SG2)
Mon frère est malade.
Matant-ou ka vini. (MAR. SG2)
Ta tante vient.
Kabann-li plen pisa. (MAR. SG2)
Son lit est imbibé d'urine.
Manman-nou pati. (MAR. SG2)
Notre mère est partie.
Pié-zot sal. (MAR. SG2)
Vos pieds sont sales.
Loto-yo pran pann. (MAR. SG2)
Leur voiture est tombée en panne.
Les pronoms de 2ème et de 3ème personne du singulier connaissent un statut particulier lorsque le nom est terminé par une voyelle. Ce principe sera exposé plus bas.
Quant au créole guadeloupéen, dans la mesure où il fonctionne différemment du créole martiniquais et insère une préposition entre le nom et le pronom complément pour exprimer le possessif, il n'y a pas besoin d'y mettre de trait d'union. On écrit donc en créole guadeloupéen :
Tèt an mwen ka fè mwen mal. (GUA. SG1)
J'ai mal à la tête.
Lang an nou sé kréyòl. (GUA. SG1)
Notre langue, c'est le créole.
Tèt a zòt ka foukan. (GUA. SG1)
Vous perdez la tête.
Biwo a yo fèmé. (GUA. SG1)
Leur bureau est fermé.