Propriétés Mécaniques et Physiques des Sols
Chapitre 1. Quelques notions générales
Chapitre 2. Etude des constituants élémentaires des sols
Chapitre 3. étude de l'état des sols
Chapitre 4. Classification des sols
Chapitre 5. Compactage des sols
Chapitre 6. Contraintes dans les sols
Chapitre 7. L'eau dans le sol
Chapitre 8. Déformation des sols
8.1. Introduction
8.2. Tassements - généralités
8.3. Dispositifs expérimentaux de laboratoire pour l’étude des tassements : principes
8.4. Le tassement des sols grenus
8.5. Le tassement des sols fins
8.6. Phénomène de consolidation – théorie de la consolidation unidimensionnelle de Terzaghi
8.6.1. Description simplifiée du phénomène de consolidation
8.6.2. Théorie de la consolidation unidimensionnelle
8.6.3. Résolution de l’équation de la consolidation (méthode de Terzaghi)
8.6.4. Solution utilisant des isochrones paraboliques
8.6.5. Détermination expérimentale du coefficient de consolidation
8.7. Compression secondaire ou fluage
8.8. Déchargement mécanique
8.9. Retrait et gonflement lié à des phénomènes hydriques
Chapitre 9. Résistance au cisaillement
Annexes
Page d'accueil Table des matières Niveau supérieur Page précédente Bas de la page Page suivante Webographie du module Glossaire du module

8.6.5. Détermination expérimentale du coefficient de consolidation

L’utilisation d’un oedomètre permet cette détermination. On mesure les tassements d’une éprouvette de sol en fonction du temps pour un intervalle de chargement donné, et on établit une courbe de consolidation définie précédemment.

A partir de là, deux méthodes sont classiques, en utilisant la résolution de Terzaghi :

  • méthode de la racine carrée du temps ;
  • méthode du logarithme du temps.

Méthode de la racine carrée du temps (fig. 8.18) (méthode de Taylor)

Cette méthode graphique a été proposée par Taylor, elle consiste à dessiner le tassement en fonction de .

La première partie de la courbe est une droite, puisque si U < 60 %, on a Tv = π/4 U2, on trace donc la droite expérimentale correspondante (D1).

Un tassement immédiat (Si) apparaît sur la courbe qui n’est pas pris en compte pour la détermination de Cv. A partir du point d’intersection de cette partie droite de la courbe, on obtient l’ordonnée à l’origine so. Ensuite on trace à partir de so une droite D2 dont la pente est égale à 1,15 fois la pente de la partie droite obtenue précédemment et on considère que le point d’intersection de cette nouvelle droite avec la courbe expérimentale correspond à U = 90 %, ce qui permet de déterminer t90 et de calculer le coefficient de consolidation : ,

avec pour U = 90 %, Tv = 0,848.

Méthode du logarithme de temps (fig. 8.19) (méthode de Casagrande)

On représente cette fois le tassement en fonction de log t.

Cette courbe présente 3 parties :

  • une portion initiale à concavité tournée vers le bas, qui a une forme parabolique ;
  • une portion linéaire qui correspond au temps où il y a proportionnalité entre le degré de consolidation et le log Tv ;
  • une nouvelle portion linéaire de pente plus faible qui décrit la consolidation secondaire (voir paragraphe 8.7), à noter que à partir de la théorie, cette dernière portion devrait avoir une asymptote horizontale.

La compression initiale (instantanée) n’apparait pas dans le graphique. Pour déterminer la valeur de so, on utilise la construction ci-après. En se plaçant dans la première partie de la courbe et en appliquant la proportionnalité entre U et Tv2, on choisit un temps t et un temps 4t et on considère que le tassement entre t = 0 et t est égal au tassement entre t et 4 t (point A et B sur la courbe 8.19). Ceci donne l’ordonnée de s0.

Puis on considère les deux parties linéaires de la courbe expérimentale, que l’on prolongent, l’intersection des deux droites définit le s100 : point C sur le graphique.

On détermine le s50 = (s0+s100)/2 qui donne la valeur de t50.

On calcule alors,

avec pour U = 50 %, Tv = 0,196.

Comparaison des deux méthodes

Les résultats obtenus ne sont pas obligatoirement concordants, cependant, on obtient des valeurs de Cv souvent du même ordre de grandeur.

La valeur moyenne obtenue est retenue avec un seul chiffre significatif car on considère que cela est suffisant pour la pratique.

Détermination de k à partir des résultats des essais de consolidation

Pour un intervalle de chargement donné, il est possible de calculer la valeur de k en utilisant la définition de  ; il suffit de calculer la valeur de mv dans l’intervalle de charge.

Cette méthode permet d’estimer la valeur du coefficient de perméabilité pour les sols de perméabilité très faible.

Page d'accueil Table des matières Niveau supérieur Page précédente Haut de la page Page suivante Webographie du module Glossaire du module