Cimetières et monuments commémoratifs de la Première Guerre mondiale
Les secteurs marqués par de durs combats pendant la guerre, comme le front sud du saillant de Saint-Mihiel ici, en conservent le souvenir dans leurs cimetières et monuments : en 1 et 2, dans l'enceinte du cimetière américain de Thiaucourt-Regniéville, le mémorial avec son péristyle classique et le cadran solaire constitué d'un aigle sculpté ; en 3 et 4, à Flirey, le portail d'entrée de la nécropole nationale et, sur l'un des monuments de la place du nouveau village, la plaque commémorant le rôle des armées américaines et la coopération franco-américaine.
Complément :
Tous les cimetières et monuments américains des deux guerres ont été construits et sont entretenus pas l'American Battle Monuments Commission. Celui de Thiaucourt regroupe au cœur de la zone des combats pour la réduction du saillant de Saint-Mihiel en 1918 (d'où son nom de Saint-Mihiel American Cemetery) plus de 4000 soldats, la plupart tombés au cours de ces opérations. Dans un cadre paysager de 16 ha, il intègre plusieurs monuments. Le mémorial, au péristyle flanqué d'une chapelle et d'un musée, a été inauguré en 1937. Sa colonnade rappelle celle du monument américain qui domine le secteur depuis la butte de Montsec. Elément du cadran solaire, l'aigle américain, symbole traditionnel de la Nation américaine, figure aussi au sommet des deux mâts où flotte le drapeau américain.
Les nécropoles nationales[1] françaises regroupent les corps non restitués aux familles provenant de différents cimetières. Des règles fixées en 1928 leur donnent une certaine uniformité, par exemple le caractère plus ou moins monumental de l'entrée (3), dont le portail est encadré de deux pilastres en pierre ornés de feuilles de laurier et de la croix de guerre. L'un d'eux contient une boite à registres (dont la liste des soldats inhumés).
Photographie : D. Brion - Commentaire : E. Arnould