La citadelle de Bitche
La citadelle de Bitche participe au système fortifié organisé par Vauban[1] pour défendre les nouvelles frontières au nord des Vosges. Suite à l'annexion de Bitche au traité de Nimègue en 1679, Vauban renforce les fortifications de la citadelle en construisant plusieurs bastions[2] et autres ouvrages. Démantelée à partir de 1698, elle est reconstruite au XVIIIe siècle par Cormontaigne, puis modifiée au XIXe siècle du fait de son importance stratégique proche de l'Allemagne.
Complément :
Lors de la guerre de 1870, la citadelle résiste jusqu'à la signature de l'armistice. Après le départ de l'armée, elle est rachetée par la ville en 1960. Inscrite aux monuments historiques en 1979, elle participe aujourd'hui à l'attractivité touristique de Bitche, petite ville de garnison comme en atteste la présence de casernes visibles sur le cliché. La ville présente une structure singulière avec un regroupement du noyau historique au pied de la butte et des extensions récentes de manière tentaculaire le long des axes de communications. Du fait de l'étroitesse de l'éperon rocheux, les fortifications ont été adaptées à la topographie. Pour la citadelle, on peut observer au premier plan une demi-lune dénommée la Petite Tête, alors que le corps central porte quelques édifices telle la chapelle, épargnée par les bombardements de 1870 et restaurée pour le tricentenaire de la mort de Vauban. Enfin, sont également visibles la poudrière et l'ouvrage à cornes de la Grosse Tête formé de deux demi-bastions. A gauche, le stade occupe l'espace de l'ancien camp retranché fermé par le fort Sébastien daté du XIXe siècle. Le tissu urbain est hétérogène avec un bâti pavillonnaire dominant.
Photographie : A. Humbert - Commentaire : E. Chiffre