La place forte de Phalsbourg
Fondée en 1570 par le comte palatin Georges Jean de Veldenz, la place forte permettait le contrôle du col de Saverne et la surveillance de la vallée de la Sarre. Ravagée pendant la guerre de Trente Ans, elle est rattachée au royaume de France en 1661 lors du traité de Vincennes. A partir de 1679, Vauban reconstruit Phalsbourg à partir de l'ancienne ville dont certains bâtiments sont réutilisés. Ainsi, elle est parfois classée parmi les villes neuves crées ex nihilo par l'ingénieur de Louis XIV.
Complément :
Elle possède à l'origine une enceinte à six bastions[1] et d'imposantes casernes parallèles aux courtines, telle la caserne Lobau qui abrita successivement des régiments français et allemands. La place devait pouvoir accueillir une garnison de 1500 hommes. Par la suite, la ville connait trois sièges en 1814, 1815 et 1870. Après l'annexion de la Moselle au Reich allemand en 1871, les remparts sont démantelés mais la ville reste une ville de garnison. Très marquée par son passé militaire et conservant le 1er Régiment d'hélicoptères de combat installé à proximité au Camp la Horie, elle deviendra le siège d'une base de défense regroupant également Dieuze, Bitche et Sarrebourg dans le cadre de la restructuration de l'armée. De la période Vauban, il reste les deux portes monumentales décorées à la gloire du roi de France et des casernes transformées aujourd'hui en logements. La Porte de France, ouverte à l'ouest vers la Lorraine est un des rares vestiges de l'enceinte construite à partir de 1679. D'allure massive, avec des sculptures en relief à la gloire de Louis XIV, on peut imaginer l'ancien pont-levis qui permettait de franchir le fossé aujourd'hui comblé.
Photographie : E. Chiffre - Commentaire : E. Chiffre
