La gare de Moncel-sur-Seille : modeste symbole d'une frontière temporaire
La gare de Moncel-sur-Seille est le pendant français de la gare impériale de Chambrey distante de 4 km. Bien que plus modeste dans sa réalisation, elle matérialisait également la frontière. Contrairement à la gare de Chambrey (voir cliché précédent), elle n'a pas à répondre à cet objectif. Point de symbolisme pour une frontière temporaire, seule la nécessité de fonctionnement explique sa taille surdimensionnée par rapport à une simple gare rurale. Comme sa rivale, elle a perdu son utilité et a été transformée en salle des fêtes.
Complément :
Le doublet, gare allemande - gare française, se reproduisait six fois le long de l'ancienne frontière (1871-1918). Ainsi, Audun-le-Tiche (57) et Villerupt (54), Fontoy (57) et Audun-le-Roman (54), Amanvillers (57) et Batilly (54), Novéant-sur-Moselle (57) et Pagny-sur-Moselle (54), Chambrey (57) et Moncel-sur-Seille (54) et enfin Avricourt (57) (Nouvel Avricourt, Deutsch-Avricourt) et Avricourt (54) (Igney-Avricourt), offrent la même structure et les mêmes paysages. Du côté mosellan, les vastes gares « impériales » sont destinées à servir de « portes » au nouvel empire, à démontrer sa nouvelle puissance et à indurer la frontière. Du côté meurthe-et-mosellan, les gares françaises sont plus modestes, mais doivent toutefois répondre aux besoins des services frontaliers.
Photographie : A. Mathis - Commentaire : D. Mathis
