Massif forestier de la Reine
La Woëvre du Sud, nommée aussi petite Woëvre, est un domaine très boisé. La photo montre au premier plan une partie du massif forestier de la Reine avec ses nombreux étangs, qui s'étend sur des sols très humides de la dépression argilo-marneuse[1]. A l'arrière plan, vers l'ouest, le front de la côte de Meuse avec son triptyque : sommet du talus boisé, villages jalonnant le bas du versant, cultures sur le revers. Entre les deux, la partie la plus élevée de la plaine, bien drainée, est cultivée.
Complément :
Ce secteur situé à l'amont du bassin versant[2] de plusieurs petits affluents de la Moselle, comme le Rupt de Mad ou l'Esch, représente l'une des plus vastes zones humides de la Woëvre. Malgré la mise en valeur entreprise du XIIe au XVe siècle par les abbayes voisines, comme celle de Rangeval ici, par drainage des parties basses marécageuses grâce à la création de nombreux étangs, ayant aussi une fonction piscicole, et des défrichements ayant abouti à l'établissement de quelques villages comme Sanzey ou Raulécourt, la Petite Woëvre conserve une importante couverture forestière. Le massif forestier de la Reine s'étend sur environ 5 500 hectares et compte une trentaine d'étangs, presque tous privés. La Forêt domaniale de la Reine couvre à elle seule 1 300 hectares, comporte 22 étangs de toute taille et un dense réseau de fossés, mais un certain nombre de bois communaux font aussi partie de ce massif. Cet espace de forêts, étangs, marais et prairies offrant un habitat pour de nombreuses espèces animales et végétales, a été classé en site Natura 2000 (Zone de protection Spéciale, pour les oiseaux, en 2005 et Zone Spéciale de Conservation, pour le reste de la faune et la flore en 2008).
Photographie : A. Humbert - Commentaire : E. Arnould et D. Harmand