La Woëvre et la côte de Meuse à Lissey
A l'arrière-plan, le front de la côte de Meuse constitue le versant sud-est du promontoire, site d'un ancien oppidum[1] gallo-romain, qui sépare les villages de Lissey et de Bréheville. Le talus[2] en pente forte est presque totalement boisé, en dehors des quelques trouées visibles à sa base. Il contraste avec la dépression agricole de la Woëvre qui s'étend au premier plan. Au contact des deux entités, sur les premières pentes, le village de Lissey, dont l'axe principal est parallèle au talus.
Complément :
La photo montre une fermeture avancée du paysage sur le front de côte[3], par boisement spontané consécutif à l'abandon des terrains autrefois voués à la vigne et aux vergers ; ce processus a débuté au début du XXe siècle et s'est accéléré après la guerre de 1940-45. Quelques résineux témoignent peut-être de modestes initiatives de reboisement déjà anciennes. A l'opposé, dans la dépression, les paysages agricoles ont été transformés par une agriculture modernisée depuis les années 1960. Tout en restant le domaine de l'élevage bovin, la dépression, grâce au drainage, est davantage cultivée ; de grands bâtiments fonctionnels ont étoffé ceux de la ferme de Haie Moulin (dans la plaine, à droite sur la photo) ou se sont implantés en périphérie du village. Enfin, on observe une extension modérée du village, en pavillons construits le long des routes d'accès, notamment sur d'anciennes petites parcelles de vignes ou de vergers (le long de la route au bas du talus, à droite sur la photo), au cours des dernières décennies.
Photographie : E. Arnould - Commentaire : E. Arnould