Le Loupmont et le Montsec
Au premier plan, la dépression argileuse[1] de la Woëvre au relief vallonné est occupée surtout par les terres labourables, et notamment la céréaliculture grâce au drainage des sols. L'arrière-plan présente le Loupmont, un éperon de la côte de Meuse et le Montsec, butte-témoin[2] au sommet de laquelle se trouve le monument américain commémorant les combats pour réduire le « saillant de Saint-Mihiel » en 1918. La forêt y est très étendue et les vergers sont résiduels.
Complément :
Dans la Woëvre, de vastes parcelles, des bâtiments agricoles fonctionnels disposés au milieu des terres traduisent l'existence d'une agriculture modernisée, pratiquée sur des exploitations ayant connu une forte concentration depuis les années 1970. Grâce au drainage des sols argileux, les terres labourables occupent les deux tiers de la surface agricole de la Woëvre. Les prairies ont perdu de l'importance et la STH tend à se cantonner dans les secteurs les plus bas et les plus humides, comme au second plan sur cette photo le parc entouré d'une clôture de fils de fer barbelés, soulignée de buissons et de quelques arbres, conservés ici notamment pour l'ombre qu'ils procurent aux animaux. L'élevage bovin reste une composante importante des systèmes de production.
Le Loupmont et le Montsec se trouvent dans un fossé tectonique[3] orienté sud-ouest – nord-est dans lequel les calcaires oxfordiens, abaissés, ont été préservés par l'érosion. Ils constituent ainsi un exemple démonstratif d'inversion de relief[4]. L'existence des deux failles[5] du fossé a été révélée entre 1914 et 1918, lors de la guerre de tranchées, par les « géologues de guerre » de l'armée allemande.
Photographie : A. Humbert - Commentaire : E. Arnould et D. Harmand
