Introduction
Les correspondances scientifiques constituent un sous-corpus du corpus plus général des correspondances. Elles s'inscrivent donc dans des contextes de pratiques générales épistolaires (correspondances familiales, littéraires, amicales, amoureuses...). Elles constituent une source importante pour reconstruire le fonctionnement de communautés ou d'institutions, pour reconstituer les modes d'échanges et de circulations scientifiques.
Jusqu'au 19e siècle et la multiplication des journaux scientifiques, la forme épistolaire est le principal vecteur d'échanges entre scientifiques. Au 19e siècle et a fortiori aux siècles suivants, la forme essentielle de communication en sciences est l'article publié dans un journal spécialisé. Pour autant, les correspondances restent un vecteur d'échanges importants et ne sont pas négligées par les acteurs. Ainsi des extraits de correspondances sont souvent édités dans les œuvres complètes.
Lectures :
Christophe Prochasson, Les correspondances : sources et lieux de mémoire de l'histoire intellectuelle, Les Cahiers du centre de recherches historiques, 8 (1991).
Jérôme Lamy, La République des Lettres et la structuration des savoirs à l'époque moderne, Littératures, 67 (2012), p. 91-108.