La Grange-aux-Bois et l'urbanisation diffuse à l'est
L'est de l'agglomération de Metz, moins contrainte par le relief, présente un étalement plus marqué qu'à l'ouest où elle se concentre entre la Moselle et les basses pentes du talus. L'ouverture des paysages à l'est de l'agglomération favorise au contraire un étalement périurbain[1], ponctué de lotissements accrochés aux villages (2e plan). C'est pour endiguer cet étalement que le quartier de la Grange-aux-Bois (au centre de l'image) a été créé ex-nihilo entre 1974 et le début du XXIe s.
Complément :
Contrairement à d'autres extensions messines conçues autour de villages préexistants, la Grange-aux-Bois a été implantée sur un ancien espace agricole. Cette réponse à la demande de « campagne en ville » devait limiter l'étalement périurbain dans les villages alentour (second plan).
Conçu sous forme de ZAC[2], ce quartier de 200 ha s'est d'abord développé au sud (au-dessus de la route qui, de droite à gauche, coupe le quartier en deux). Le pavillonnaire dominant entoure un centre de commerces et de services (centre du quartier), conformément au projet de ZAC, et une église (1994). Le nord du quartier (bas de l'image), plus récent, a vu se succéder plusieurs politiques : création de collectifs en vue de densifier l'espace dans les années 1980 (carré central), puis retour au pavillonnaire dans les années 1990, répondant mieux à la demande. Les années 2000 enregistrent une plus grande mixité, entre collectifs à vocation sociale (à droite), pavillonnaire haut de gamme (triangle à gauche) et maisons de ville (premier plan).
En dépit de la réalisation et de l'agrandissement de ce quartier, les lotissements continuent de coloniser les villages à l'est de l'agglomération.
Photographie : A. Humbert et C. Renard-Grandmontagne - Commentaire : A. Hecker