Le Sablon : de la commune maraîchère au futur nouveau centre ?
La croissance de Metz a bénéficié de l'élargissement du territoire communal par l'absorption de communes voisines. Ainsi, le bourg maraîcher du Sablon a perdu son autonomie pour devenir un quartier de Metz en 1914. Ceinturé de voies ferrées, ce quartier a conservé son identité en dépit d'un aspect disparate, né d'une construction désordonnée des terrains maraîchers. Passage privilégié entre le nord et le sud de la ville, les projets d'urbanisme visent à en faire le cœur de l'agglomération.
Complément :
La constitution du Grand Metz qui a vu, au début du siècle, la superficie messine augmenter de plus du double, englobe la commune maraîchère du Sablon, devenue faubourg[1] accueillant ouvriers, cheminots et fonctionnaires allemands.
La morphologie du quartier, moins densément bâti que le centre (haut de l'image, de l'autre côté de la gare) rappelle son histoire. L'ouest (gauche de l'image) est dominé par les constructions de l'époque allemande. Immeubles et maisons de ville, denses mais préservant des jardins en cœur d'îlots, suivent la trame viaire, souvent courbe, héritée de l'ancien village. L'est présente une allure plus disparate, des barres et tours des années 1970 (premier plan à droite) jusqu'aux années 2000 (excroissance à droite, le long du parc) s'intercalant entre les bâtiments allemands au fur et à mesure de la libération de terrains maraîchers ou de jardins.
Ceinturé de voies ferrées, les rares points de passage en font un axe stratégique, notamment entre le sud de la ville, la gare et au-delà le centre-ville. Les mutations au nord-est du quartier, en liaison avec le centre Pompidou (voir plus loin) pourraient en faire le nouveau cœur d'agglomération.
Photographie : A. Humbert et C. Renard-Grandmontagne - Commentaire : A. Hecker