Plappeville, l'agglomération à l'assaut du talus
L'agglomération messine, étirée à l'est au pied du plateau, bénéficie des pentes du talus[1], localement disséqué par des ruisseaux qui y dessinent des rentrants[2]. Ces pentes exposées à l'est et au sud, couronnées d'ouvrages fortifiés, s'avèrent particulièrement convoitées par une occupation résidentielle qui les dispute à l'occupation agraire traditionnelle.
Complément :
Au pied du Fort de Plappeville s'étirent le village éponyme (à gauche de l'image sous le fort) et le hameau de Tignomont (à droite), reconnaissables aux maisons blocs en profondeur aux toits de tuiles rouges, jointives et serrées le long de la rue, et à l'arrière desquelles on devine la couronne de meix[3].
Entre le fort et le village, ainsi qu'à gauche de l'image, on identifie les anciens vergers, qui bénéficiaient d'une exposition matinale ensoleillée, progressivement abandonnés et retournés à la friche. Plus bas sur la pente, ils ont été remplacés par de l'habitat pavillonnaire, venu se greffer à l'extension spontanée le long de la route. On identifie notamment, au-dessus de la route, un lotissement récent dessinant une grande rue courbe, dont les vastes maisons, distantes les unes des autres, suggèrent des classes aisées. On peut leur opposer les maisons plus petites et rapprochées, révélatrices de classes moins aisées, du lotissement plus ancien (en haut au centre) dont les rues forment un carré.
Cet habitat organisé se complète d'extensions spontanées, telles que celle en haut à droite, aux maisons toutes différentes et moins alignées, sur la route qui se perd dans la forêt.
Photographie : A. Humbert et C. Renard-Grandmontagne - Commentaire : A. Hecker
