PHONOGRAPHÉMATIQUE CRÉOLE

Déroulement d'une enquête

Une fois l'informateur potentiel repéré (mode d'accès direct) ou contacté (mode d'accès indirect), nous entamions la discussion avec lui afin de procéder à une rapide évaluation de sa pratique de la lecture et de l'écriture en créole.

Dans bien des cas, notre requête a suscité étonnement et questionnement à propos de nos motivations. Il s'instaurait alors implicitement ce que la sociologie a convenu d'appeler le cadre contractuel de l'enquête : l'enquêteur, qui est demandeur d'une prestation, est tenu de dire à l'enquêté qui va offrir cette prestation quels sont les motifs et l'objet de sa demande. Nous nous atelions donc à présenter l'objet de notre enquête en insistant bien sur le fait que celle-ci avait pour finalité l'évaluation globale de la graphie créole et en aucun cas l'évaluation des compétences personnelles des enquêtés. Il était crucial, dès le départ, et ce notamment parmi le public de non-initiés, que les informateurs comprennent que ce n'étaient pas eux qui allaient être évalués, mais bien les différents textes que nous leur soumettions. Ayant bien compris cela, les informateurs se livraient souvent spontanément à des commentaires personnels sur la graphie créole d'une manière générale et sur la graphie des trois textes qui leur étaient proposés de façon plus singulière, se montrant favorables à une telle initiative.

Après avoir pris connaissance des textes par une lecture silencieuse, la lecture à voix haute s'est faite dans une moyenne d'à peu près 10 minutes. À cela il convient d'ajouter en sus le temps de la courtoisie de l'avant et surtout de l'après enquête, le temps consacré aux lectures silencieuses et le temps des discussions qui pouvaient suivre. En finale, le temps d'enquête global moyen passé aux côtés de chaque informateur se situe à environ 40 minutes.

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