Aphérèse de « k »
Dans le flux de la communication, le pronom relatif « ki » est souvent réduit simplement au son [i] en créole, ce que l'on va noter par une apostrophe, mais en prenant toutefois soin pour ce cas de figure précis de laisser un blanc graphique devant l'apostrophe.
Exemple :
Boug-la ‘i vin yè la.
L'homme qui est venu hier.
Attention :
Du fait de la suppression de « k », le pronom relatif, qui est réduit à « ‘i », a la même image sonore que le pronom personnel de 1ère personne du singulier « i ». Il convient donc de veiller à ne pas les confondre à l'écrit. Si l'on dit par exemple « Boug-la i ka palé'w la » (fr. l'homme dont il te parle), « i » est ici pronom personnel, mais si l'on dit « Boug-la ‘i ka palé ba'w la » (fr. l'homme qui te parle), « ‘i » est pronom relatif.
Remarque :
Pour savoir si l'on écrira « i » ou « ‘i », il suffit d'essayer de remplacer le son [i] que l'on entend par « ki ». Si c'est possible, [i] s'écrit « ‘i » et si ce n'est pas possible, [i] s'écrit « i ». On peut en effet dire « Boug-la ki ka palé ba'w la », mais on ne peut pas avoir « *Boug-la ki ka palé'w la ».