PHONOGRAPHÉMATIQUE CRÉOLE

À propos de la semi-consonne [j] dans le standard GEREC 2

Si dans le standard GEREC 1 la semi-consonne [j] s'écrit toujours <y>, dans le standard GEREC 2 elle s'écrit <y> en début ou en fin de syllabe et s'écrit <i> en milieu de syllabe : on écrit donc « yè » (hier), « kay » (récife), mais « pié » (pied).

Attention

Toujours selon le principe de la syllabation, il faut veiller à ne pas confondre milieu de syllabe et milieu de mot. Dans le mot « mayé » (fr. marier), le son [j] se trouve en milieu de mot, mais bien en début de la seconde syllabe « yé ». Dès lors que le son [j] se trouve au tout début du mot, comme dans « yawout » (yaourt) ou en fin absolue de mot, comme dans « pay » (paille), il s'écrit automatiquement <y>.

Remarque

Dans un mot de plusieurs syllabes, si l'on a des difficultés à faire le découpage en syllabes ou l'on n'est pas sûr de l'endroit où finit une syllabe et où commence la suivante, il existe un moyen simple de ne pas se tromper. Lorsque le son [j] se trouve à l'intérieur d'un mot, c'est-à-dire dès qu'il n'est ni le premier, ni le dernier son du mot mais se situe entre ces deux extrêmes, il s'écrira <y> s'il se trouve coincé entre deux voyelles ou entre une voyelle à gauche et une consonne à droite et s'écrira <i> s'il est coincé entre une consonne à gauche et une voyelle à droite. Par exemple, dans « mayouri » (fr. coup de main), le son [j] se trouve entre les deux voyelles <a> et <o> et s'écrit <y>, mais dans « papié » (fr. papier) il se trouve entre la consonne <p> à gauche et la voyelle <é> à droite et s'écrit donc <i>. On peut schématiser comme suit :

règle

Attention

S'agissant du standard GEREC 2, il convient d'apporter une précision supplémentaire qui concerne donc essentiellement le créole martiniquais. Dans la forme écrite du mot, si la consonne qui précède le son [j] est la lettre « n », [j] s'écrira « i » uniquement si le « n » se prononce, mais s'écrira « y » si le « n » ne se prononce pas. Si ce « n » n'est pas prononcé, cela veut dire qu'il est lui-même associé à l'une des voyelles « o », « a », ou « e » avec laquelle il forme un seul son nasal c, a ou e, qui est un son vocalique graphié « on », « an » ou « en ». Si donc le son [j] est précédé des séquences graphiques « on », « an » ou « en », il s'écrira « i » si le « o », le « a » ou le « e » puis le « n » sont prononcés chacun séparément, et s'écrira « y » si le « o », le « a » ou le « e » ne se prononcent pas individuel-lement mais forment un son nasal en combinaison avec le « n ». On écrit donc « kòdonié » avec « i » parce que le « o » et le « n » sont prononcés séparément, ce qui a d'ailleurs pour conséquence de placer une frontière de syllabe entre « o » et « n » (kò – do – nié), mais on écrit « konyen », « genyen » ou « panyen » avec « y » parce que le « n » ne se prononce pas : « on », « an » et « en » se lisent c, a et e, et la frontière de syllabe est placée entre « on », « an » ou « en » et « y » (kon – yen, gen – yen, pan – yen).

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