Il s’agit là de quelques éléments supplémentaires destinés à mieux appréhender les problèmes de compactage.
Homogénéité verticale
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Figure 5.10 : Variation de la masse volumique sèche en fonction de la hauteur dans une couche compactée.
Revenons à la figure 5.10, elle est très caractéristique de l’efficacité du compactage qui évidemment décroît en fonction de la profondeur que l’action de compactage soit statique ou appliquée avec un rouleau vibrant, ce qui correspond à la figure 5.11
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Fig 5.11 : Compactage par un rouleau vibrant (D'Appolonia et al., 1968)
Des résultats de laboratoire (figure 5.12) obtenus sur un sol argileux montrent également que la résistance (ce que l’on peut interpréter en termes de densité) varie en fonction de la profondeur dans le cas d’un moule de compactage.
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Figure 5.12 : Résistance en fonction de la profondeur dans un moule Proctor :
la résistance traduit les variations de compacité (Tisot,1974).
Ces quelques exemples montrent toute l’importance de la définition d’une épaisseur maximale de la couche compactée afin d’obtenir des résultats satisfaisants en termes globaux et en termes d’homogénéité de la masse de remblai ; ils montrent aussi la nécessité d’assurer la continuité entres les différentes couches d’un remblai. Ce problème de continuité est particulièrement important vis-à-vis de la perméabilité : si les interfaces sont continus, ils peuvent constituer des cheminements préférentiels.
Efficacité de compactage – Essais sur chantier
Les deux schémas de la figure 5.13 permettent de voir encore deux phénomènes. Sur la figure 5.13.a, on considère un sol à une teneur en eau donnée, et on représente l’évolution de la densité moyenne d’une couche d’épaisseur fixée en fonction du nombre de passages d’un compacteur. Ceci peut être utilisé en termes de planches d’essai de compactage pour rechercher les conditions optimales.
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Figure 5.13 : Essais de compactage en place.(d'après Barnes, 1995)
La figure 5.13.b présente, quant à elle, pour une couche d’épaisseur donnée, l’évolution de la densité en fonction du nombre de passages d’un compacteur. On peut noter la plus grande déformabilité du côté « humide », mais évidemment la plus grande densité possible (à condition d’y mettre « beaucoup » d’énergie) du côté « sec ».