Dans le domaine de la géotechnique, l’eau est généralement considérée comme un élément perturbateur, voire un ennemi. La présence d’eau dans un sol et les interactions eau-sol qui en découlent, ont pour résultat de compliquer les problèmes de construction.
En première analyse, on peut résumer l’approche à deux questions de base :
- où est l’eau dans le sol ? Ce qui se traduira par zones saturées ou non saturées et par la définition de niveaux piézométriques ;
- comment l’eau peut se déplacer dans le sol ? Ceci dépendra de deux facteurs principaux : tout d’abord une propriété du sol (la perméabilité) et ensuite d’un facteur externe (le gradient hydraulique).
Les effets de cette présence de l’eau dans le sol et de son éventuel déplacement peuvent se traduire dans la pratique en terme de pression sous la forme d’une influence mécanique sur le sol ou en terme de débit. Attention, un sol dans lequel les débits sont faibles peut néanmoins subir des effets mécaniques importants du fait de la présence d’eau et de son déplacement. Retenir qu’il n’y a pas de relation stricte entre pression et débit.
Dans la pratique, la connaissance des paramètres hydrauliques des sols intervient par exemple dans les problèmes suivants :
- excavation d’une fouille : évaluation des débits à pomper pour que la fouille reste à sec ;
- calcul des fuites à travers et sous un barrage ;
- problèmes de stabilité liés à la valeur de la pression interstitielle ou aux forces d’écoulement dans tous les ouvrages : talus, fouilles, barrages…