L’origine, le mode de formation, l’histoire géologique ancienne ou plus récente peuvent avoir une grande importance dans la compréhension du comportement des sols.
L’évaluation précise de tout ce volet nécessite de bonnes connaissances géologiques ; la consultation de la carte géologique et sa lecture « intelligente » peuvent et doivent apporter des informations.
On peut distinguer d’une manière très simplifiée :
- les dépôts d’origine anthropique,
- les dépôts naturels.
Pour la première famille, on trouve deux grandes catégories :
- les formations sans logique et sans ordre (remplissage de ballastières, fortifications, anciennes caves...) ;
- les remblais construits à des fins précises dans lesquels le matériau a été choisi, mis en oeuvre avec soin et qui présente en général des caractéristiques mécaniques assez constantes d’un point à un autre.
Pour la deuxième famille, on peut séparer :
- les formations superficielles (pas toujours représentées sur les cartes géologiques) : éboulis, lœss, formations alluviales, tranche d’altération : ces matériaux ont en général des propriétés qui varient très rapidement d’un point à un autre et les extrapolations sont difficiles. La répartition dans la topographie est différente pour ces formations.
- les formations du substratum (celles qui figurent sur les cartes géologiques) sont en général plus continues et leurs propriétés sont assez constantes dans une zone géographique relativement étendue (échelle du génie civil).
Ce classement sommaire a pour but, entre autres, de focaliser sur les densités de reconnaissance à mettre en oeuvre pour avoir une précision comparable (extrapolation ou interpolation entre points de reconnaissance).