Organisation générale de la ville
La structure urbaine des deux villes historiques et des extensions contemporaines apparaît ici avec beaucoup de netteté, ainsi que les éléments marquants qui y ont été incrustés (Place de la Carrière, Place Stanislas, Cours Léopold). La ville vieille, médiévale (au second plan), enserrée entre le cours Léopold et la Pépinière, montre une trame viaire[1] anarchique. A l'inverse, au premier plan, la ville neuve en forme d'ogive présente une trame viaire hypodamique[2], fruit d'une planification entreprise sous Charles III.
Mais le document met aussi en évidence certaines formes héritées comme le vieil axe sinueux médiéval de la rue Saint-Nicolas que la planification des urbanistes du XVIe s. n'a pas remis en cause.
Complément :
Plus discrets sont les héritages des fortifications, néanmoins ceux-ci sont encore décelables sur le flanc oriental de la ville (à droite, au premier plan) : certaines rues comme celle des Jardiniers épousent encore la forme caractéristique des demi-lunes.
Les périphéries du noyau central sont bien différentes de celui-ci, à la fois dans leur texture et leur organisation ; mais surtout, le contraste entre l'aile occidentale (à gauche) et la bande orientale (à droite) s'impose à l'évidence ; il exprime des différences fondamentales de fonctions. De part et d'autre du chemin de fer (en haut) s'est développé le quartier résidentiel bourgeois du XIXe s., alors qu'à droite, entre le canal et la Meurthe, l'espace a été conquis par les industries et l'habitat ouvrier.
Photographie : A. Humbert et C. Renard-Grandmontagne - Commentaire : M. Deshaies