Dieuze et le bassin amont de la Seille
A la limite du Saulnois et du Pays des Étangs, Dieuze est cependant la localité du Saulnois où la tradition saunière a survécu le plus longtemps. Cette petite ville a dû son dynamisme au cours du XXe siècle à la fois à l'existence d'une industrie chimique dérivée du sel et à la présence d'un régiment. Le cliché pris vers l'est présente la petite ville avec les deux éléments qui ont longtemps animé sa vie : l'usine chimique sur la gauche et, à droite, un peu à l'écart, la caserne.
Complément :
Les éléments de la morphologie urbaine se lisent très clairement : le cœur de la cité apparaît assez compact et accolé à l'usine ; il contraste avec une large demi-couronne d'un habitat à la texture lâche au sein de laquelle les espaces verts sont abondants : cet étalement, postérieur à la guerre, traduit le dynamisme de la ville au cours des Trente Glorieuses. Les campagnes environnantes sont celles de la haute vallée de la Seille qui naît dans le vaste étang de Lindre que l'on peut repérer, en haut, à droite entre deux grands massifs forestiers. Sur le bord gauche de la photographie, la ligne sinueuse soulignée par de la végétation est un fossile de la période d'euphorie du XIXe s. Il s'agit d'un canal dit "des salines" qui devait permettre d'approvisionner celles de Dieuze en charbon de la Sarre. Sa construction laborieuse n'a, en fait, jamais été terminée. Cette œuvre avortée marque cependant encore les paysages.
Photographie : A. Humbert - Commentaire : A. Humbert