Si l’on reporte dans un graphique (fig. 9.19) à la fois une courbe de consolidation (fig. 9.19.a) et les enveloppes de rupture dans le plan de Mohr (fig. 9.19.b), on peut constater la correspondance entre les deux approches.
Le graphique 9.19.a donne la variation de e en fonction de σ’.On retrouve la courbe de consolidation vierge ABCF et une boucle dans le domaine surconsolidé CEDC. En supposant que l’on a effectué des essais de cisaillement aux points ABCDEF, on obtient les valeurs correspondantes dans le plan (τ,σ’).
Pour le sol (N.C.), il y a les points ABCF qui s’alignent suivant une courbe enveloppe définissant l’angle de frottement drainé ϕd. Par contre, les essais correspondant aux états E et D (S.C.) se retrouvent dans le plan de Mohr au dessus de la courbe précédente et traduisent la « mémoire du sol », ces points définissent une courbe enveloppe différente avec une cohésion significative et un angle de frottement inférieur au précédent.
Dans la pratique, on obtient toujours des courbes combinant l’état surconsolidé et l’état normalement consolidé, si les valeurs de (σ3-CP) encadrent la pression de consolidation initiale. Dans de nombreux calculs en contraintes effectives, on est souvent amené à négliger la cohésion, sauf lorsque les argiles ont subi en plus de la consolidation un phénomène de cimentation entre grains qui crée alors une cohésion pérenne. Cependant, dans le domaine des grandes déformations (en caractéristiques résiduelles), cette cohésion peut disparaître totalement ou complètement.