La résistance au cisaillement des sols est un paramètre fondamental pour l’étude des ouvrages, elle intervient dans la définition de la capacité portante des sols pour les fondations, dans les calculs de poussée ou de butée des ouvrages de soutènement et dans les calculs de stabilité des ouvrages en terre (talus, remblai, barrages en terre).
Il s’agit de déterminer la courbe enveloppe de rupture (annexe A) d’un sol dans des conditions de chargement et de drainage fixées (9.3). Nous verrons qu’il n’existe pas une seule résistance au cisaillement, mais plusieurs couples de valeurs (c, φ) obtenus en fonction des conditions d’essais qui correspondent aux différents cas pratiques de sollicitations que l’on rencontre dans les ouvrages.
Par ailleurs, différents dispositifs expérimentaux (9.2) existent tant au laboratoire qu’en place, pour définir la résistance d’un sol. Nous n’étudierons ici que les essais de laboratoire les plus courants.
Enfin, on présentera respectivement en 9.4 et 9.5 des aspects spécifiques relatifs aux sols pulvérulents et aux sols cohérents.
Courbe contrainte déformation/définition d’un point de rupture
Dans le cas le plus général, le tracé d’une courbe contrainte-déformation correspond au schéma de la figure 9.1.

Sur cette courbe, il faut choisir un point qui correspond à l’état limite que l’on souhaite obtenir.
On peut prendre :
1 – la valeur au pic de la courbe τpic ;
2 – la valeur correspondant à de grandes déformations : résistance résiduelle τres ;
3 – la valeur correspondant à une déformation imposée (à ne pas dépasser) τε.
Bien entendu pour une série d’essais donnée, on choisira le même point.