A partir de ces considérations générales, différents cas peuvent être considérés :
1) Pour des sols complètement saturés, le terme Cw est généralement considéré comme très petit vis à vis de Cs (ce que nous avons déjà supposé à plusieurs reprises) et l’équation 6.10.a devient :
Δu = Δσm (équation 6.10.b).
Lorsque nous avons décrit le comportement non drainé (paragraphe 6.5.2), nous avons implicitement supposé que cette équation s’appliquait.
2) En conditions axisymétriques (comme dans l’appareil triaxial, voir chapitre 9) et durant la consolidation isotrope du sol où il n’y a que des variations de σ3 (puisque σ1 = σ2 = σ3), il vient :
Δu = BΔσ3 (équation 6.10.c).
Ceci permet la mesure du coefficient B à l’appareil triaxial en appliquant des incréments de contraintes Ds3 et en mesurant les Du correspondants. Le coefficient B est lié au degré de saturation du sol.
Lorsque le sol n’est que partiellement saturé, les valeurs de B mesurées sont inférieures à 1 (voir figure 6.20).
3) En conditions axisymétriques de consolidation anisotrope (Ko), il vient :
Δu=Δσ1 pour un sol saturé (équation 6.10.d) ; ceci correspond au chargement de type oedométrique (chapitre 8).
4) En conditions triaxiales avec Δσ1 >Δσ3 et en appliquant un déviateur de contraintesΔσ1 -Δσ3 , on peut écrire l’expression générale :
Δu= B [Δσ3 + 1/3 (Δσ1 - Δσ3)] (équation 6.10.e)