Nous avons décrit au paragraphe précédents les cas des chargements drainés et non drainés en parlant de vitesse de chargement. En réalité, cette vitesse de chargement est relative et dépend de la perméabilité du sol. Nous reviendrons au chapitre 7 sur la perméabilité. Pour donner un premier aperçu, le tableau 6.1 donne des valeurs approximatives des coefficients de perméabilité en fonction du type de sol et essentiellement de sa granulométrie.
Taille des grains |
Perméabilité k (m/s) |
Graviers |
> 10-2 |
Sables |
10-2 . 10-5 |
Silt |
10-5 . 10-8 |
Argile |
< 10-8 |
Tableau 6.1 – Perméabilité et type de sols<
On constate que la gamme des valeurs possibles est très étendue (supérieure à 106).
De la même manière, on peut dresser un tableau indiquant la durée de phénomènes auxquels est confronté le praticien (tableau 6.2).
Phénomène |
Durée |
Choc (tremblement de terre) |
< 1 s |
Houle |
10 s |
Creusement d’une petite excavation |
10 – 30 h |
Creusement d’une grande excavation |
1 mois – 6 mois |
Construction d’un barrage |
1 an – 3 ans |
Érosion naturelle ou sédimentation naturelle |
100 – 1000 ans… |
Tableau 6.2 – Durée de quelques phénomènes
La comparaison des 2 tableaux montre que l’on ne peut pas associer directement une valeur de perméabilité élevée à un comportement drainé. C’est par exemple le cas de la liquéfaction des sols sableux lors d’un tremblement de terre ou d’un battage de pieux ou de palplanches, qui correspond à un comportement non drainé.