Ces propriétés sont tout à fait fondamentales lorsqu’on utilise les sols fins compactés dans des barrages en terre ou dans la conception de casiers de stockage de déchets.
La figure 5.18 montre l’allure générale de l’évolution de la conductivité hydraulique d’un sol fin en fonction de l’énergie de compactage et de la teneur en eau du compactage. On constate le contraste important entre le côté sec et le côté humide qui peut atteindre plusieurs ordres de grandeur, l’influence de la mise en œuvre d’efforts croissants est quant à elle tout à fait logique.
Fig 5.18 : Comparaison entre les valeurs de perméabilité obtenues sur des
éprouvettes compactées par pétrissage et par méthode statique (Mitchell et al, 1965).
Une étude très précise réalisée par Daoud (1996) permet de comparer dans le cas de trois sols les valeurs de perméabilité en fonction de la teneur en eau de compactage (fig. 5.19).
Fig 5.19 : a : Évolution de la perméabilité en fonction de
la teneur en eau de compactage et du type de sol fin.
b : Courbes de compactage correspondantes.
De plus, pour illustrer le phénomène de cheminement préférentiel montré sur la figure 5.20, lié à la fois aux défauts d’interfaces entre deux couches successives et à l’existence d’une structure en mottes, Daoud a réalisé une étude sur l’influence de la taille des mottes. Cette étude compare quatre états initiaux différents : sol fin et préparation en « mottes » de 5, 10 et 20 mm.
Fig 5.20 Chemin d'écoulement préférentiel dans un terrain
compacté sur place, Elsbury et al (1990).
On voit sur la figure 5.21 que l’influence des mottes est très forte du côté sec, mais s’atténue dans le domaine de l’optimum ; ce qui correspond à un arrangement progressif meilleur de ces mottes lié à leur humidification.
Fig 5.21 : Variation de la perméabilité en fonction de la teneur en eau de compactage :
influence de la taille des mottes(Daoud, 1996).