Méthodologie en histoire des sciences

Bien définir les objectifs d'une base de données

Lorsque l'on est en face d'une population ou d'un corpus importants, il peut être tentant de décider de constituer une base de données. Avant de se lancer, il est préférable de bien préciser quels vont les objectifs de ce travail long et parfois fastidieux. S'agit-il de faire une base de données qui serait une sorte de dictionnaire réunissant un certain nombre de renseignements sur les entités de la population ou du corpus, destiné éventuellement à être publiée sur un site ? S'agit-il de se servir de la base de données pour filtrer des populations, effectuer des statistiques, réaliser des cartes, des tableaux ?

En tout état de cause, il est nécessaire de bien mesurer le rapport entre l'utilité pour le projet de recherche et l'investissement (en particulier de temps) consacré à constituer la base.

La saisie d'une base, surtout si l'on effectue la saisie soi-même, permet d'acquérir une connaissance intime de sa population ou de son corpus. Même si le travail de saisie a des aspects répétitifs et fastidieux, il est souvent dommage de sous-traiter complétement ce moment. La recherche des renseignements à partir desquels on alimente la base permet de saisir nombre de caractéristiques de la population ou du corpus, ce qui permettra de toute manière de les approcher finement qualitativement. De toute manière, s'il en a la possibilité, le chercheur doit conserver la maitrise de la qualité de sa base (correction des données, tests, ajustements...).

ComplémentPropositions de lecture

Joyeux-Prunel Béatrice & Lemercier Claire, Créer une base de données en histoire de l'art : comment s'y prendre, in Joyeux-Prunel Béatrice (éd.), L'Art et la Mesure. Histoire de l'art et méthodes quantitatives, Paris : éditions de la rue d'Ulm, 2010, 165-180.

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