Sarrebourg : la ville vue vers le nord-ouest
La ville, sous-préfecture de 13 ou 14 000 habitants, apparaît ici dans un désordre structurel évident. On distingue cependant clairement l'ovale de la vieille ville au tissu relativement dense et homogène. Autour de cette ellipse centrale ont crû des quartiers hétérogènes mêlant de petits immeubles collectifs à un habitat pavillonnaire plus ou moins ordonné ayant, parfois, l'aspect de cités ouvrières[1].
Complément :
Sur la gauche, on perçoit assez nettement la coupure imposée par la Sarre au bord de laquelle les Romains avaient établi un pont (Pons Saravi) sur la grande voie menant de Metz à Strasbourg. La coupure urbaine est surtout très marquée par le passage de la voie de chemin de fer Paris-Strasbourg au-delà de laquelle les villages de la périphérie sont très marqués par le phénomène de périurbanisation[2] : le cas de Hoff, sur la droite, qui s'allonge démesurément en bordure des prairies de la vallée, est particulièrement exemplaire. Deux cimetières militaires situés dans deux angles opposés (nord-ouest et sud-est) de la photographie soulignent l'importance stratégique qu'a eu le pays de Sarrebourg, au début de la Première Guerre mondiale, mais aussi à la fin de la seconde quand les armées alliées se sont efforcées de repousser les Allemands au-delà des Vosges.
Photographie : A. Humbert - Commentaire : A. Humbert