Des échantillons de sol peuvent être obtenus au moyen de sondages divers dans le sol (voir le cours sur la reconnaissance en géotechnique) : il conviendra toujours de s’interroger sur la représentativité de ces prélèvements par rapport au volume de matériau que l’on veut « reconnaître » et donc « connaître ». Pour cela, il faut être capable d’apprécier les hétérogénéités des volumes de sol que l’on étudie. Dans cette approche de réduction des « aléas » géologiques, un bon guide est d’identifier le type de dépôts et le cadre géologique dans lesquels on se situe : formations du substratum ou formations superficielles/zone plissée ou faillée. En effet, la « logique » de mise en place d’un dépôt et le contexte structural se traduiront dans la répartition géométrique et l’état des géomatériaux à l’échelle des études de génie civil.
On retiendra qu’un échantillon intact est caractérisé par la conservation de sa structure naturelle (arrangement des grains) et de sa teneur en eau en place. Il est très difficile d’obtenir un échantillon intact d’un sol dépourvu de cohésion, et quasi impossible si ce sol est situé sous le niveau de la nappe.
De même, lorsque l’on prélève un échantillon en profondeur, le simple fait de le ramener en surface provoque un changement de l’état de contrainte et peut provoquer une décompression significative.