L'éperon de la côte de Meuse à Domgermain
Au nord de Domgermain (au premier plan), la côte de Meuse est interrompue par l'ancienne percée cataclinale[1] de la Moselle qui constitue une voie de passage remarquable. Le caractère stratégique de cette percée est attesté par la présence de forts (aujourd'hui désaffectés) au sommet de la côte de Meuse, de part et d'autre de la vallée : au sud, sur l'éperon au-dessus du village de Domgermain et au nord, au dessus d'Écrouves où existent encore aujourd'hui des clairières de défrichements[2].
Complément :
De part et d'autre de la percée cataclinale de la Haute Moselle abandonnée il y a environ 250 000 ans, la côte de Meuse dessine un saillant[3], c'est-à-dire une avancée de la côte vers l'est. Ce saillant et la voie de passage à travers la côte de Meuse expliquent la fonction militaire jouée par Toul (à l'est de la photographie) depuis l'époque gallo-romaine, et au XIXe le renforcement de la place forte de Toul qui appartenait à la ligne des fortifications Séré de Rivières. L'éperon de Domgermain résulte de la dissection de la côte de Meuse par un affluent orthoclinal de l'ancienne Moselle : le Petit Ingressin qui draine le Val de Passey. Le village de Domgermain entouré de vergers et de vignes est un village au plan complexe perché à 290 m sur le front de côte (à près de 100 m au-dessus de la Moselle à Toul).
Photographie : A. Humbert - Commentaire : D. Harmand