Richesse des paysages lorrains

Le village de Soulosse-sous-Saint-Élophe

Le village de Soulosse-sous-Saint-Élophe (1995)

Situé à quelques kilomètres au nord de Neufchâteau, la commune de Soulosse-sous-Saint-Élophe présente une structure éclatée née du regroupement en 1964 de quatre unités d'habitat. Au premier plan, le village de Soulosse, installé sur une terrasse du Vair, gagné par la rurbanisation[1] avec ses extensions pavillonnaires récentes, favorisée par la proximité de Neufchâteau et de Nancy, associée à une bonne desserte avec l'ancienne RN 74, visible sur le cliché.

Complément

Cette situation de passage est ancienne, Soulosse étant installée en bordure de la voie romaine Lyon-Metz-Trèves, axe majeur de communication reliant le sud au nord de l'Europe. Elle favorisa le développement économique et l'occupation des campagnes avec l'essor des petites agglomérations du pays des Leuques, un des deux peuples celtiques occupant l'actuelle Lorraine, avec Toul comme capitale. L'oppidum[2] de Solicia Soulosse-sous-Saint-Élophe-bénéficiera de sa situation sur cet axe économique et militaire. Aujourd'hui, la fonction de passage est associée à la RN 74, récemment déclassée, et plus à l'ouest par l'autoroute A 31. Le cliché montre Soulosse, installé dans la vallée du Vair, dont on distingue les méandres[3], et à l'arrière plan Fruze, à l'entrée de la vallée de la Frézelle. L'ensemble reste de taille modeste avec quelques extensions pavillonnaires installées en bordure de route, ou dans le méandre du Vair, à l'abri des inondations sur une terrasse. Les bâtiments fonctionnels modernes en périphérie rappellent l'activité agricole dominée par les terres labourables complémentaires de l'élevage. Le nom de Saint-Élophe rappelle l'évangélisateur martyr du IVe siècle.

Photographie : A. Humbert - Commentaire : E. Chiffre

  1. rurbanisation

    Processus de transformation de l'espace rural autour des villes par progression discontinue de l'habitat de citadins autour de noyaux d'habitat rural

  2. oppidum

    Site fortifié établi par les Celtes généralement sur un lieu élevé dont les défenses naturelles ont été renforcées, complétées par des remparts

  3. méandre

    Sinuosité marquée d'un cours d'eau aux berges dissymétriques (rive au tracé concave raide et rive au tracé convexe en pente douce)

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