Une ville militaire aux marches de la France
Rattachée au Royaume de France dès 1648, la position de Metz sur les Marches de l'Est l'a érigée en gardienne de la frontière, induisant une inévitable militarisation. La dernière grande fortification urbaine date du XVIIIe s, réalisée par Louis de Cormontaigne, sur les plans de son maître Vauban. Elle intègre deux ouvrages avancés dont celui-ci, sur la rive gauche de la Moselle, qui va participer à la création de la Ville Neuve et de l'actuel quartier « Fort-Moselle ».
Complément :
La militarisation des Marches de l'Est implique la fortification de la ville. Suivant les plans de Vauban, les anciens remparts sont démantelés et remplacés par une nouvelle ligne fortifiée, intégrant deux ouvrages avancés, sur les hauteurs de Bellecroix et ici, en rive gauche de la rivière : la double couronne de la Moselle, futur quartier « Fort-Moselle ». Casernes, bâtiments militaires et hôpital, symboles du passé militaire de la ville, emplissent l'île en arrière de la ceinture fortifiée.
Démilitarisé, puis partiellement détruit durant la Seconde Guerre mondiale, le quartier a connu une profonde mutation qui s'achève en 1957 avec la construction des 20 étages de la tour Sainte-Barbe d'où est prise l'image. La réhabilitation[1] des casernes et bâtiments intacts a permis l'implantation d'édifices publics (Ministère de l'Equipement et conseil général, 1er plan à gauche) et la réalisation de logements sociaux de qualité (gauche, 3e et 4e plans). Outre l'ensemble Sainte-Barbe (1er plan à droite), 15 immeubles modernes de 4 à 5 niveaux, aux toits plats (2e plan à gauche), remplacent des bâtiments détruits et confortent la nouvelle vocation sociale de cet ancien espace militaire.
Photographie : Le Républicain Lorrain - Commentaire : A. Hecker