La ligne de crête des Vosges : le Rothenbachkopf
Cette vue vers le sud-est, du versant lorrain vers la ligne de crête des Vosges et le versant alsacien, peu visible en arrière, met en évidence l'ampleur de l'empreinte glaciaire de part et d'autre de la crête. La répétition d'au moins 20 glaciations[1] majeures et mineures au cours du Quaternaire[2] explique l'intense érosion des versants. Au premier plan, la tourbière[3] et l'étang de Machey au fond d'un ancien cirque glaciaire[4] barré par un verrou[5]. Sur la droite, la tête de vallée de la Thur.
Complément :
On devine la route des crêtes qui longe les chaumes sommitaux et l'orée de la forêt. Le piton rocheux, à gauche, qui culmine à 1 318 m est le Rothenbachkopf, celui de droite est le Batteriekopf. La surface sommitale, couverte par les hautes chaumes, donne une idée de ce que fut le plateau vosgien initial.
La crête de ce secteur est constituée de roches détritiques[6] du Carbonifère inférieur[7], fortement altérées en surface. Les versants sont actifs, comme le montre le petit cône d'éboulis[8] rocheux sur le versant à gauche de la tourbière. Sur la droite, la crête se prolonge vers le Rainkopf et, hors du champ de la photo, vers le massif du Hohneck à 5 km plus au nord.
Photographie : A. Humbert - Commentaire : S. Occhietti