Richesse des paysages lorrains

Les aires urbaines en Lorraine

Les aires urbaines en Lorraine (2008)

Sous l'action de facteurs multiples, développement économique, essor de l'automobile, idéal du pavillon, recherche de verdure, calme, sécurité, besoin d'espace, aspiration à être propriétaire, différentiel de prix ville/campagne, etc. depuis les années 1950, les Lorrains, à l'instar des populations des pays développés, sont de plus en plus nombreux (un habitant sur cinq) à élire résidence en périphérie plus ou moins proche des villes. Ce phénomène concourt à l'étalement urbain[1], c'est-à-dire à la consommation croissante d'espace et à son artificialisation[2].

Complément

L'INSEE définit en 1996 les aires urbaines[3] pour étudier ces populations qui résident à la campagne et travaillent en ville. L'espace à dominante urbaine rassemble les habitants des pôles urbains (agglomérations de plus de 2 000 hab. et comptant au moins 5 000 emplois), ceux des couronnes périurbaines (communes dont au moins 40 % des actifs travaillent dans l'aire urbaine) et ceux des communes multipolarisées (communes dont au moins 40 % des actifs travaillent dans plusieurs aires urbaines sans atteindre ce seuil avec une seule). Les autres communes constituent l'espace à dominante rurale et rassemblent les petites villes, les villages-dortoir[4] qui en dépendent, et les autres villages.

La région offre deux visages opposés : les départements de la Moselle et de la Meurthe-et-Moselle sont très largement dominés par l'espace à dominante urbaine, et appartiennent à la dorsale européenne prospère et dynamique. A l'inverse les Vosges et la Meuse, à dominante rurale, intègrent la diagonale du vide[5], peu peuplée, vieillissante, et en déclin. Par ailleurs la Lorraine, du fait d'un réseau urbain[6] très dense, s'illustre au niveau national par un développement des communes multipolarisées double du reste du pays.

Document et commentaire : V. Bertrand

  1. étalement urbain

    Développement non maîtrisé des villes, en taches, par extension des constructions et des infrastructures aux dépens des espaces ruraux périphériques

  2. artificialisation

    Disparition irréversible de terres agricoles, de forêts, d'espaces naturels par l'extension urbaine (bâti, espaces verts) et celle des infrastructures

  3. aire urbaine

    Ensemble de communes constitué d'un pôle urbain fournisseur d'emplois et des communes qui lui sont liées par la mobilité des actifs (voir déf. INSEE)

  4. village-dortoir

    Village dont la plupart des habitants sont des actifs pendulaires qui vont travailler hors de la commune : fonction essentiellement résidentielle

  5. diagonale du vide

    Ensemble de régions très faiblement peuplées qui prennent la France en écharpe, de l'est du Bassin parisien au Massif central et aux Pyrénées

  6. réseau urbain

    Organisation hiérarchique et disposition des villes dans l'espace. La notion de système urbain (ou de villes) porte plus sur les relations entre elles

PrécédentPrécédentSuivantSuivant
AccueilAccueilImprimerImprimer Université de Lorraine Paternité - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de ModificationRéalisé avec Scenari (nouvelle fenêtre)